L’énergie nucléaire doit intégrer la taxonomie européenne
Les fédérations Energies et Métallurgie CFE-CGC ont signé ce jour un courrier commun à plusieurs organisations syndicales européennes à destination de la Présidente de la Commission européenne, Ursula Von der LEYEN, sur la nécessité d’inclure l’énergie nucléaire dans la taxonomie européenne.
La taxonomie européenne, une fois mise en place, permettra d’identifier les secteursd’activités qui contribuent de manière durable à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Europe et conditionnera leurs accès aux financements.
Exclure l’énergie nucléaire de la taxonomie européenne conduirait donc à fragiliser toute unefilière (plus d’un million d’emplois en Europe dont 220 000 en France) qui fournit pourtant actuellement près de la moitié de l’électricité à faible teneur carbone dans l’Union Européenne, permettant ainsi d’économiser annuellement l’émission de plus d’un demi milliard de tonnes de CO². En outre, les secteurs utilisateurs de cette énergie, notamment les électrointensifs au coeur de l’industrie européenne, seraient eux aussi fortement impactés.
Pour la CFE-CGC, la transition de l’Europe vers sa neutralité carbone ne peut se priver de l’avantage du nucléaire, car c’est la clef de la réussite du Green Deal porté par la Commission européenne. La CFE-CGC s’est donc jointe aux organisations syndicales européennes pour demander à la Commission européenne d’engager sans tarder un dialogue pour que l’énergie nucléaire puisse jouer son rôle dans la construction d’une Europe sans carbone à l’horizon 2050.
Contacts presse :
Cyrille VINCENT - Fédération Métallurgie - 06 77 29 85 44 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Alexandre GRILLAT - Fédération Energie - 06 77 74 51 69 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Fichage opinion politique et syndicale : Attention Danger !
La CFE-CGC condamne avec force l’élargissement par décrets de la collecte de données des fichiers visant à prévenir les atteintes à la sécurité publique (les fichiers PASP, GIPASP et EASP). Désormais les citoyens susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique ou la sureté de l’État, pourront être fichés au regard de leur « appartenance » syndicale, « opinions » politiques, ou encore « convictions » philosophiques ou religieuses, alors qu’auparavant ce fichage ne faisait référence qu’à la notion « d’activités ».
Une différence de taille et passée en quasi-catimini, puisque l’éclairage de la CNIL a été demandé sur des textes ne mentionnant pas l’extension de cette portée. Pour la CFE-CGC, ces décrets bafouent le fonctionnement de nos institutions, et portent une atteinte grave au fonctionnement démocratique de notre pays.
Au-delà de la disproportion manifeste des moyens mis en œuvre pour garantir la sécurité publique de nos concitoyens, ce procédé traduit le manque de confiance du gouvernement dans nos institutions, et dans les femmes et les hommes qui les composent.
La CFE-CGC, syndicat indépendant politiquement, a toujours considéré la diversité des opinions et des idées comme sa plus grande richesse. Le respect des libertés individuelles, le droit d’exprimer et d’affirmer son point de vue, le droit de manifester son désaccord, constituent le socle des droits fondamentaux de notre démocratie. Surveiller désormais les « habitudes de vie » de chacun, est non seulement une atteinte grave à la défense de nos libertés individuelles, mais peut potentiellement conduire à une manipulation d’opinions, comme nous le démontrent certains États totalitaires, aux pratiques dénoncées par le même gouvernement qui en prépare pourtant le terreau.
Aussi, face à ce grand danger et au nom de la préservation de notre pluralité d’opinions, ciment de notre République, la force de notre nation qui dans sa constitution reconnait aux individus qu’« ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité », la CFE-CGC mettra en œuvre tous les moyens juridiques à sa disposition pour que cette richesse puisse continuer de s’exprimer, et que le pays des Droits de l’Homme demeure celui de la Liberté, de l’Égalité et la Fraternité.
Pierre Jan - Relations Presse et institutionnelles
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Tél. : 01 55 30 12 92 - 06 32 05 69 02
Action Logement : l’État veut il spolier les salariés ?
Dans le contexte de crise sanitaire, sociale et économique, le logement redevient une des préoccupations essentielles des français. Dans ce cadre exceptionnel et sans concertation avec les partenaires sociaux Emmanuelle WARGON, ministre du logement, vient de confirmer la ponction de 1 milliard d’euros sur les comptes d’Action Logement.
La CFE-CGC tient à rappeler que cet organisme paritaire est financé par la Participation des Employeurs à l’Effort de Construction (PEEC), cotisation assise sur les salaires. Ce sont donc les salariés que l’État veut spolier et dissocier indirectement le lien emploi-logement.
Au-delà de la forme et de cette propension de l’État à ignorer les corps intermédiaires qui créent la richesse de la Nation, se pose la question de l’avenir d’Action Logement, de ses 18.000 salariés et de cet outil du modèle social à la française qui depuis 1953 accompagne les salariés dans leur parcours résidentiel.
Les annonces d’une baisse de cotisation passant de 0,45 à 0,20 % de la masse salariale, réduisant les ressources pour la construction de logements sociaux en France, ne sont pas de nature à rassurer les salariés et la comparaison ces 20 dernières années des salaires au regard de l’évolution du coût du logement laisse augurer des lendemains sociaux difficiles.
Pour la CFE-CGC, le logement dans toutes ses composantes, et notamment l’amélioration thermique, sont des leviers économiques non délocalisables qui peuvent être activés immédiatement et participer à la relance économique dont notre pays a besoin ; tout en priorisant la proximité du logement avec l’emploi, des bâtiments non énergivores, le renouvellement et la qualité du logement.
La crise sanitaire appelle aussi à sécuriser le parcours résidentiel des accédants à la propriété lesquels, avec la baisse de leurs revenus (la Banque de France prévoit un million de chômeurs supplémentaires), vont rapidement se trouver en situation de surendettement.
C’est pourquoi, la CFE CGC propose la création d’un fond de solidarité spécifique visant à éviter la perte du logement pour les victimes économiques et sanitaires COVID, ce qui serait vécu comme une double peine injuste. Ce fond serait doté par Action Logement, les banques (un délai de grâce sur les crédits immobilier leur est opposable au titre du code de la consommation), et serait géré par la Banque de France.
La CFE-CGC fera part de ses propositions à Madame la Ministre du logement lors de sa future rencontre insistant sur la gravité du moment qui n’est pas de baisser la quotité de la participation des employeurs à l’effort de construction mais de l’adapter à la situation COVID et post COVID.
Reconnaissance de la covid19 en maladie professionnelle : Pour la CFE-CGC, il faut aller plus loin !
Proposition de loi portant la création d’un fonds d’indemnisation des victimes de la covid-19
La CFE-CGC continue à militer en faveur d’une juste indemnisation des victimes de la covid-19
La CFE-CGC a répondu présente ce matin à l’Assemblée Nationale pour l’audition du député Régis Juanico, dépositaire d‘une proposition de loi visant à créer un fonds d’indemnisation pour les victimes de la covid-19.
Dans un courrier envoyé au ministre de la santé au mois de Juin, la CFE-CGC demandait déjà l’ouverture d’un tel fonds, en vue d’une indemnisation simple et rapide des victimes, et au bénéfice d’un public plus large que les soignants.
Notre demande est restée sans réponse. Le système de reconnaissance en maladie professionnelle qui a vu le jour en septembre ne permet en réalité, au vu des conditions posées, qu’une indemnisation d’un nombre limité de victimes. En quatre mois, seulement une centaine de demandes de reconnaissance en maladie professionnelle aurait été déposée.
Cette audition a été l’occasion pour la CFE-CGC de saluer l’initiative parlementaire et le contenu proposé : un fonds qui indemnise plus avantageusement la reconnaissance en maladie professionnelle, au bénéfice de toute personne connaissant des séquelles temporaires ou définitives, ou des ayants droit des personnes décédées.
Cette proposition de loi remet en question la responsabilité de l’État dans la gestion de la crise sanitaire : il s’ensuit pour la CFE-CGC, que l’État doit accepter l’ouverture de ce fonds, et le financer. Une aide financière de la CATMP ne pourrait intervenir que très partiellement, pour couvrir le champ des victimes de la covid contaminées dans le cadre de leur travail.
Pierre Jan - Relations Presse et institutionnelles
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Tél. : 01 55 30 12 92 - 06 32 05 69 02
La CFE-CGC signe l'Activité Réduite pour le maintien dans l'emploi
La CFE-CGC Métallurgie signe ce jeudi 30 juillet un accord de branche mettant en place le dispositif ARME (Activite Réduite pour le Maintien dans l’Emploi). Cet accord s’adresse aux entreprises qui font face à une réduction d’activité durable tout en préservant les emplois et les compétences.
Cet accord établit le dispositif d'activité partielle de longue durée initié par la branche dans son Manifeste du 18 mai 2020, signé par la CFE-CGC.
La CFE-CGC a défendu et obtenu que soit privilégiée la mise en place de ce dispositif spécifique par la voie de la négociation d’établissement, d’entreprise ou de groupe, afin que l’accord de branche joue exclusivement son rôle supplétif.
Une nouvelle fois, la CFE-CGC prend ses responsabilités et considére que ce dispositif amortira de manière non négligeable la situation des entreprises en difficulté. Celles-ci auront ainsi un nouvel outil à leur disposition leur permettant de préserver l’emploi et les compétences, pour redémarrer leur activité industrielle et la pérenniser.